J’ai pu profiter du très beau temps du vendredi 28 août pour allé voir mes voisins les manchots.
Pas de vent, un beau soleil, doux en température (-17°, si si c’est doux pour nous).
Cela faisait à peu près 3 semaines que je n’étais plus allé voir les poussins et qu’est ce qu’ils ont grandi et grossi !
Certain n’hésite pas à s’écarter de leur parent.
Mais qui dit écarter, dit aussi proie sans défense.
Les pétrels géant sont de retour depuis quelques semaines. Avant hier ils ont commencé à attaquer ou plutôt « prédater ».
Les inemployés ou sans poussin son très curieux et n’hésite pas à s’approcher de nous.
Ils font leur star, enfin parade devant nous.
Sur la photo de droite on peut voir un nuage derrière lui.
Ce n’est pas un nuage mais un vent catabatique, un vent froid, violent qui descend du continent et qui soulève de la neige.
Là, ont étaient pas loin de la base, moins en danger que si ont seraient en randonnée car il vaut mieux éviter se de faire prendre dedans. Allumer rapidement le gps est une chose à penser car c’est comme du brouillard très danse et qui refroidi très vite.
Cela reste extrême joli quand le soleil passe encore au travers et heureusement le vent s’est calmé rapidement. Les manchots, eux, se sont tout de suite regroupés en tortue pour se protéger.
Et nous, nous sommes rentrés pour boire une boisson chaude.
Pendant la période de mi juillet à mi août, s’est déroulé le premier tournois en Antarctique de fléchette.
Et oui, ce sont les bases de Halley et South Pole qui ont organisé ce tournois.
8 bases ont participé.
Alors vous direz mais comment peut on faire un tournois de fléchette dans un continent aussi grand que deux fois l’Australie ?
Ce n’était pas évident mais nous avons à notre disposition plusieurs moyen de communications pour pallier à ce problème.
Skype était le plus utilisé. Polycom (moyen de vision conférence) et le téléphone.
Début du match face à Scott
Pendant toute la durée du tournois, ce fût à chaque fois un grand moment de plaisir.
Le fait de pouvoir partager, discuter de nos conditions de vie, d’ensoleillement avec les autres bases était so crazy.
Neumayer, pourtant si loin de nous
Les connexions n’ont pas toujours était bonne certes, surtout avec South Pole car leur satellite passe au dessus d’eux que pendant 30 min par jour. Il fallait être bien organisé.
L’esprit de complétion n’était pas la priorité mais lors de notre troisième match beaucoup de participants se sont entrainés pendant les temps de pause. On a fait des groupes de 4 à 5 joueurs de façon à ce que beaucoup d’Hivernants puissent jouer.
Notre troisième match a été le seul que l’on a perdu sur 8 rencontres.
On a gagné ce tournois, suivi de South Pole (6 victoires, 2 défaites) et Concordia (4 victoires, 4 défaites).
En plein tournois contre South Pole
Les organisateurs du tournois on crée un logo afin que l’on puisse se faire des T-Shirt, histoire de garder un souvenir.
Pour ceux qui veulent, les scores sont là :
Les tableaux des différents matchs
De g à d : Halley, Scott, Troll, South Pole, Concordia, Mac Murdo et Rothera.
Il manque le tableau de score contre Neumayer, notre premier match.
Suite à notre gros coup de vent dans la nuit du 01 août 2015 (226 km/h),
Sur la page météo, la rafale a atteint 206 km/h, 10 min plus tard 226 km/h
il nous a semblé voir la mer. Il nous a fallut attendre le 03 août pour nous confirmer cette vision.
En fausse couleur avant et après la tempête :
Le fait de pouvoir voir de l’eau est devenu rare à DDU depuis 3 ans car le glacier de l’Astrolabe s’avance énormément sans casser, ce qui provoque une forte épaisseur de banquise au niveau de la base, qui, n’arrive plus à fondre pendant la période estivale.
C’est un problème délicat pour l’acheminement des matériaux, fioul, nourriture car très couteux (utilisation de l’hélico) mais aussi problématique pour évacuer les déchets stocker dans des containers que l’hélico n’est pas capable de soulever.
On peut voir sur la photo satellite du 02 août (reçu le 03) qu’un gros morceau de banquise c’est cassé un peu plus à l’est de la base.
La mer à peine à 16 km en période hivernale
La question qui nous a tous traversé la tête était de savoir si cette poche d’eau libre allée ou non se refermer.
J’ai pu récupérer une photo satellite du 14 août, et malgré les nuages, on peut encore voir que cette poche d’eau ne c’est pas refermée.
Aujourd’hui encore (30/08), on peut voir par temps clair un fin filet bleu à l’horizon.
J’espère maintenant qu’on aura la chance de voir l’Astrolabe à quais, ainsi que les orques au pied de l’île des Pétrels pour la période estivale …
En ce moment à DDU, on voit enfin le soleil après 3 semaines de temps venteux provoquant un effet de « chasse neige » et des chutes de neige.
Avec Mireille et Boris alias la météo et la radio, nous avons décidé de partir pique niquer sur l’île du Derby.
Elle se situe à environ 1h30 de marche.
La neige sur la banquise était très dur provoqué par les forts coups de vent et de la température qui ,ce jour, était en dessous de -25°C, idéal pour marcher.
Sur notre route nous avons rencontrés plusieurs manchots Empereur qui revenaient de la mer. Ils avaient vraiment l’air fatigué mais tout propre, bien gros et toujours aussi curieux.
La base en ce moment est très active car il y a un tournois de fléchette qui confronte les différentes bases de l’Antarctique.
On utilise un système de vidéo conférence (Polycom) ou Skype pour pouvoir communiquer, c’est une très belle expérience.
Il y a aussi le festival du film Antarctique qui débute demain (01/08/15). Le but étant de réaliser deux films un « libre » et un en 48h avec des contraintes imposées. Des réunions sur : comment s’organiser, qui fait le script du film, le montage, il y en a.
Je vous tiens au courant sur le tournage du film et la continuité de la vie à DDU.
Pour cette nouvelle présentation d’un des bâtiments de la base, je porte mon choix sur le bâtiment de nos deux compères, Guillaume et Stéphane, j’ai nommé Glacio.
Pour pouvoir vous expliquer simplement ce qu’il font à DDU, j’ai posé à Guillaume quelques questions sur leur vie de tous les jours.
Le bâtiment comporte plusieurs salles dont un bureau, une salle blanche mais il préfère l’appeler « propre », une pièce avec des pompes et un endroit pour dormir (c’est le bâtiment le plus éloigné du 42, en cas de mauvais temps ils peuvent dormir sur place).
On dit Glacio de glaciologue mais ils sont plus des chimistes que des glaciologues.
Ils travaillent essentiellement pour le programme CESOA.
C’est orienté sur la chimie atmosphérique du souffre anion et cation en suspension dans l’atmosphère.
Ils ont des prélèvements à faire sur des filtres et de l’air dans des bombonnes. Ça représente 3 prélèvements tous les deux jour de décembre à mars et 1 tous les deux jours en période hivernale.
Pour le prélèvement d’air des bombonnes, c’est tous les jours avec une analyse une fois par semaine.
Cela leurs permet de récupérer les ions non particulaires présents dans l’atmosphère.
La salle « propre »
Dans la salle blanche il y a un frigo, un congélateur, divers appareils de mesure ainsi que des hottes pour les manipulations dites sensible.
Ils ont aussi des mesures en continue dans la salle des pompes.
la salle des pompes
Ils font des mesures d’ozone, de mercure, et effectuent des changements de filtre une fois par semaine pour mesurer l’ozone et les isotopes.
Au milieu du bâtiment il y a une grosse machine qui intrigue la première fois qu’on y rentre.
Le compteur de neutrino utilisé par Géophy
C’est un compteur de neutrino qui sert à quantifier le rayonnement solaire qui arrive à sa surface.
Ce n’est pas du domaine des glacios mais celui du Magné-Sismo, autant dire Julien.
Nos glacios sont de sacré moteur pour la vie de la base. Entre les soirées à thème et les petit dej amélioré du dimanche ils sont au top. Stéphane a été notre Onzetas pendant la Mid.
Me voilà de retour après quelques semaines de silence.
C’est vrais que la Mid prend du temps à s’organiser et à s’apprécier. C’est aussi un moment de répit côté professionnel même si on fait en sorte que la centrale fonctionne et soit sous surveillance (quart de jour et de nuit) ainsi que les routines des météo, glacio, ornitho, … bref pas de répit complet à DDU.
Pour revenir à la Mid Winter, la célébration du jour où la période de nuit est la plus longue pour aller vers les beaux jours, elle s’est bien déroulée.
Au programme, des activités en pleine air comme une course d’orientation, pétanque,…. un fil rouge avec un jeu nommé « Killer ».
Des soirées à thème, des repas gérés non pas par le cuistot (car lui aussi a le droit à du repos) mais par l’ensemble de la base en équipe de deux ou trois.
Du repas dans le noir aux tartes flambées c’était une semaine riche en goût.
Pour les photos de la Mid, je n’en mettrai pas sur mon blog car c’est une fête qui nous appartient, qui se vie ici, isolé dans cet endroit si décalé de nos habitudes en métropole.
Pour ce qui est de la météo, on commence maintenant à ressentir la présence du soleil (+7min de soleil par jour).
Le vent s’en donne toujours à cœur joie (des moyennes à plus de 100km/h et des rafales à plus de 140km/h pendant le mois de jun).
Pendant votre épisode de canicule en France, nous avons aussi eu un épisode de « grosse chaleur » pendant une journée (curieuse coïncidence) avec un -4°C en début de journée qui c’est terminée par un -18°C (la tendance du moment c’est plutôt entre -20°,-25° température réel et non ressenti !!).
Et les manchots me direz vous ?
Pour faire simple, pendant le mois de Juin les femelles on commencé à pondre. Une fois la ponte effectuée, elles donnent leur œuf (un manchots empereur ne fait qu’un seul œuf) à leur mâle (on appel cela la passation). Elles peuvent partir en mer pour se nourrir et prendre de la nourriture en plus, pour pouvoir nourrir le poussin à leurs retour. Pendant ce temps les mâles font attention de ne pas faire tomber l’œuf et de le garder bien au chaud.
Depuis une semaine on a des premier chant de poussin et des retour de femelles, c’est la folie à la colonie !
Une des deux coloniesRetour des femellesCouple d’Empereur et leur poussinLa petite tête du poussin dépasse de temps en temps de la pocheUn poussin au chaud
On entend facilement le chant des poussins mais les repérer dans la colonie est moins évident.
Pour éviter que les petits soient bousculés, les couples se placent au bord de la colonie mais il faut avoir l’œil car les poussins se confonde facilement avec les griffes des pattes.
N’oubliez pas que lorsque l’on sort, on porte le masque pour nous protéger du vent. L’écran de l’appareil photo n’aime pas le froid donc la plupart des clichés son prit avec l’œillé.
Il y aura d’autres photos d’ici quelques semaines quand il y aura plus de naissance.
C’est notre principal lieu de stockage de matériaux. Quand je dit notre, c’est dédié au service technique.
Vis, écrous, raccord, joint, quincaillerie en tout genre, c’est le Castorama de l’extrême.
Quand je dis extrême, ce n’est pas que le fait qu’il soit sur un des pôles mais c’est surement aussi un des bâtiments où il fait plus froid dedans que dehors.
Il fût le calvaire pour certain technique le mois dernier car comme tout lieu de stockage, il faut en faire l’inventaire.
Pour certain métier comme le mien, la liste n’est pas très longue (~550 articles dans ce bâtiment) mais pour d’autre il dépasse les 1500. Cela représente presque un mois de notre temps de travail, que de compter et mettre à jour notre logiciel de gestion du stock. Je ne me plains pas, je lève juste une constatation. Un travail comme ça, dans une entreprise en métropole parait basique, ici le froid est ci intense dans le bâtiment, qu’il faut éviter de toucher les pièces métalliques à main nu et faire attention au sol car la moindre infiltration de neige provoque des plaques de glace au sol.
Le sol est vraiment froid
On fait l’inventaire assez en avance car le temps que l’IPEV commande le nécessaire est le fasse transporter, beaucoup de mois s’écoule car en grande partie nos fournisseurs sont Français.
Voila pour ce bâtiment, vous en savez un peu plus sur l’organisation de l’équipe de maintenance à DDU.
Comme vous pouvez le voir sur cette photo aérienne, le séjour c’est le bâtiment central de la base.
On peut y entrer par trois entrées. Une qui donne accès à la cuisine, une donne accès à un petit vestiaire puis à la partie principale du bâtiment et la dernière donne accès à un gros vestiaire et la partie buanderie.
La cuisine c’est le royaume de Fabrice et Yann notre cuisinier et pâteux.
Partie lave vaisselleLa cuisine
La suite de la visite vous emmène dans la partie principale du bâtiment qui est la salle à manger et le bar.
Le coin poubelles, très spécifique en AntarctiqueLa taverne AdélienneLa table est dressée pour un repas pendant la campagne d’été
Vous pouvez le voir sur la première photo, il y a beaucoup de poubelles à DDU car le tri ici c’est super important.
Il y a une poubelle alu, acier alimentaire, plastique, carton papier, bouteille plastique, verre et composite.
On fait un tri très minutieux car certains déchets sont traités en France ou en Australie.
Les Australiens sont très strict, s’il y a des containers qui coulent de jus de poubelle, ils les refusent et les retournent en Antarctique. Pour les déchets traités en France il y a presque un an qui passe avant qu’ils soient traités.
Donc rigueur oblige.
Pour la deuxième photo, bon, un bar est un bar il y a un peu de tout, en quantité limité et accès illimité. Bien sur la modération est applicable et appliquée à DDU.
Pour la troisième photo, c’est l’espace ou l’on mange, danse, regarde des films brefs le lieu à tout faire.
La dernière partie, c’est la partie loisirs du séjour. On a dans cette pièce une bibliothèque on l’on retrouve énormément d’ouvrages en tout genres (beaucoup sont apportés et laissés par les Hivernants précédant), un billard, un babyfoot, un jeu de fléchette et un petit salon ou les parties de carte et les siestes dans le hamac sont les bienvenu.
Voila pour la présentation du séjour, il faut juste savoir que certaine fois, pour y accéder, il faut jouer de l’huile de coude, comme ce matin ou Benjamine et Romain nous on fait une belle démonstration de pelletage.